Cette année, Peugeot inaugure une nouvelle plateforme communautaire via les réseaux sociaux : il s’agit des #PeugeotFanDays, ces journées où la Marque vient à la rencontre de ses passionnés.

Pour être sélectionné, rien de plus simple : vous postez votre meilleure photo en rapport avec l’univers Peugeot, puis un jury Peugeot se réunit et choisit les meilleurs Peugeot Fans pour vivre de l’intérieur des événements comme les essais Presse de la nouvelle 308 SW, le stand Peugeot au salon de l’automobile de Genève, ou même La rencontre Féline de la vallée de Chevreuse où les membres de forum Féline 207 & 208 ont pu voir de près la nouvelle RCZR et discuter avec les représentants de la marque. C’est donc un dispositif de rencontres que Peugeot met en place, et il s’est prolongé ce week-end avec le #RCZR Ultimate Test Drive au Nürburgring.

Il fallait donc montrer que l’on était fan Peugeot : mon profil correspondait aux critères, et en plus notre communauté GTI intéresse le Lion. On ne va pas se le cacher, l’avis de propriétaires de GTI dans les nouveaux modèles Peugeot est important. Alors je vous ai fait vivre mon expérience en direct, mais il fallait quand même que je fasse les choses bien avec cet article.

Nous étions 5 fans : Mads du Danemark, Gerald d’Autriche, Pierre, Julien et Tobias de France. A cela vous ajoutez la présence de blogueurs auto que sont Féline, BlogAutomobile, Planète GT et Le Garage des Blogs, ça fait une belle équipe et finalement, on compte trois types de rencontres ce week-end :

  • Une rencontre européenne de fans Peugeot ;
  • Une rencontre numérique avec nos blogueurs ;
  • Une rencontre avec Peugeot et sa R.

La journée de vendredi c’était voyage, installation et euphorie : le manteau brodé Peugeot et RCZR, le bracelet tissu, le billet pour la course VLN et le planning en disent long sur le sérieux de l’organisation (c’est presque aussi bien qu’un #GTIPOWERSDay, il manque juste des 205 !).

Samedi 26 avril : VLN, accès au paddock, grille de départ, gradins, points de vue sur la Nordschleife

S’il y a bien un univers que je ne connaissais pas du tout, c’est bien celui des courses VLN (pour Veranstaltergemeinschaft Langstreckenpokal Nürburgring). 4 heures de course d’endurance, là où nous connaissions davantage les 24 heures du Nürb ou au Mans. Quelques temps avant le départ, l’accès au paddock et aux stands était entièrement libre. La seule condition étant de ne pas gêner les mécaniciens et pilotes qui échangent une dernière fois sur leurs ressentis lors des essais libres du matin. On observe déjà les premières réparations de fortune, les pneus chauffés dans des housses pour les écuries avec le plus de moyens : ici se côtoient diverses finances dans plusieurs boxes… Quid du nettoyage de la voiture ? A croire qu’avec une petite heure de préparations et d’améliorations, on a le temps de ne pas se presser et de nettoyer des petits détails. Un châssis sain dans un corps sain peut-être ? Et de voir tout ce décor en taille réelle, c’est impressionnant !

Pour l’anecdote, la seule Peugeot était une 306 et portait le numéro 519  : 10’13″896 au meilleur temps. Pas mal ! L’an dernier, Peugeot Sport engageait trois 208 GTI et tournait à 9’14″162 pour le meilleur tour.

Sur la grille de départ, c’est ambiance. C’est à la main que le staff affine le positionnement des voitures après un petit tour de chauffe sur la partie GP du circuit.

Depuis les gradins, on a une toute autre vue : les gens se réunissent en masse. Avons-nous en France un événement similaire, où les paddocks sont ouverts au public, où chaque semaine il y a une course d’endurance ? On dira que les Français ne sont pas disciplinés, que nous n’avons pas les structures… Ne manquerait-il pas un peu de cette ambiance en France ? Heureusement, on a les #GTIPOWERSDays, ouf !

Essai RCZR THP270

La météo étant plus qu’incertaine, il a été décidé par l’équipe organisatrice de commencer les essais de la RCZR sur les petites routes allemandes aux alentours. Et il y a de quoi s’amuser ! J’ai donc pris place pour la première fois dans une RCZ, et pas n’importe laquelle puisqu’elle est flanquée de badges R un peu partout. Mon copilote était le responsable d’analyses châssis chez PSA, Stéphane Caillet, victorieux aux 24h du Nürburgring sur RCZ : je vous ai dit que le staff Peugeot était à la hauteur de l’événement et en plus très disponible ?

Le ton est donné dès que l’on ouvre la portière : notre regard se porte que l’inscription R du dossier, là où on avait l’habitude de voir le lion en relief sur le modèle [i]classique[/i]. J’ai trouvé le creux du bourrelet de maintien de l’assise plutôt bien fait, il évite de tasser la mousse lorsqu’on sort la jambe. Sur ce détail les autres fans ne m’ont pas rejoint, mais je doute qu’ils aient compris à quoi je faisais allusion.

C’est une position de conduite basse, qui ne dépayse pas avec la GTI. L’ambiance sport est assez bien travaillée avec l’ajout de touches rouges comme les surpiqûres de la planche de bord en cuir intégral, le pommeau de vitesse rouge… On oublie vite que la moquette n’arbore pas le rouge de nos GTI. A vrai dire, on oublie l’esthétisme dès que l’on passe la première, pour se concentrer sur deux choses : la sonorité de l’échappement, et le compte tours. Puis une troisième chose attire notre attention, il s’agit du passage des vitesses. En effet, sur nos GTI il faut veiller à faire attention à la vitesse enclenchée, aux synchros qui fatiguent et à la longueur d’enclenchement d’une vitesse. Ici, l’engagement d’une vitesse se fait tout de suite.

La voiture est saine, et j’ai cherché à la mettre en échec, comme j’arrive à faire avec la GTI. Sur une portion en virage avec des graviers, en braquant et en accélérant le train avant ne s’est pas dérobé mais a suivi la trajectoire demandée par le volant, sans jamais transmettre une info contrariante dans les bras. Elle colle aussi bien que le TGV qui m’a amené jusqu’ici.

Sur nos GTI, on parle du coup de pied aux fesses lorsqu’on accélère, et celui-ci se trouve à différents régimes selon la cylindrée. Sur une 1600, il est à 5000 tours environ. Sur la R, pas de coup de pied aux fesses, pour la seule et unique raison que la poussée commence dès les 2000 tours, pour ne jamais s’essouffler.

Un couple de fou, qui ne demande qu’à s’exprimer : même sur une petite ligne droite en sortie de col et avant de rentrer dans le virage suivant vous avez le temps de reprendre votre vitesse de pointe et d’entrer hyper tard dans le virage : ça freine fort et on reprend l’accélération dans la courbe grâce à l’autobloquant qui confère à la R une motricité de fou, et le train arrière suit très bien.

Mesurons le capital de la voiture : la R est-elle une GTI ?

Lorsque nous faisons référence à GTI, ce sera dans sa dimension de “capital symbolique” : possède-t-elle les atouts stylistiques permettant de se référer à la mode sportive dont notre 205 GTI en est le parfait étalon ? Vaste question. Mais on pourrait se demander si la R communique une sympathie équivalente à celle de la GTI. Je dirais oui : c’est fun, ça pousse, ça donne envie et ça prend vie sous notre pied droit. RCZ était déjà une voiture hors du commun par son architecture et son double bosselage de toit. Elle se différencie bien du modèle classique avec ses arches noires mat, ses badges R, son becquet et ses jantes imposantes, montrant un freinage qui l’est tout aussi, badgé Peugeot Sport. Un coupé ne peut se parer de davantage d’attributs esthétiques sans être dénaturé (comme des extensions d’aile noires, vous voyez l’allusion…) L’ambiance à bord est superbe avec ce cuir surpiqué rouge et un excellent maintien dans les sièges. Le tout reste confortable en étant raide quand il le faut : ça passe partout, j’ai entièrement fait confiance à la voiture !

On dira R comme Radicale, comme Racée et surtout comme au-dessus d’une GTI en termes de performances mais demeurant dans le même esprit : du rouge, du noir, un moteur qui suit… C’est décidément une sportive, elle doit faire l’unanimité chez tout le monde car elle le mérite largement. J’aurais aimé l’essayer plus longtemps pour voir vraiment quel est son capital sympathie auprès du public qui n’est pas sensibilisé comme nous le sommes. J’aurais pu apprécier ses chevaux quand il y en a besoin et de la poser à côté de la GTI pour comparer son esthétisme.

Dimanche 27 avril : Nürburgring !

Avec une route grasse, une circulation intense, il a été décidé par l’équipe de ne pas transformer cette expérience unique en calvaire. Les invités resteront copilotes pour ne pas risquer de devenir des obstacles sur une route dangereuse. Et c’est tant mieux ! C’est un circuit qu’il faut connaitre par cœur avant de pouvoir espérer se lancer dans son flux incessant de voitures rapides, où tous les virages sont cachés. L’Enfer Vert porte bien son nom.

Nous passions donc chacun notre tour avec notre pilote de référence, tous ayant une certaine expérience sur la Nordschleife. C’est un tracé fonçant dans un environnement enclavé où s’enchaînent virages, bosses, rampes à forte déclivité et surtout des virages cachés : on s’imagine que ce n’est qu’un petit virage et finalement c’est une épingle, pouvant dissimuler une voiture moins rapide. C’est ce qui le rend difficile et cruellement accidentogène voire même mortel, et les épisodes tragiques ne manquent pas. Ce circuit n’en est pas un pour autant : selon la législation allemande, il s’agit d’une autoroute illimitée en sens unique.

Pas de papiers interminables à faire, mais obligation de doubler par la gauche uniquement, le véhicule lent étant obligé de serrer à droite.
En tant que passager, on se rend compte que l’on est tout le temps collé au siège, et que le baquet maintient très bien. Joueuse et glisseuse en déconnectant l’ESP, j’ai apprécié de voir une voiture qui, lorsqu’elle glisse, ne s’emboutit pas un trottoir (les forumeurs les plus assidus sauront pourquoi…). Niveau performances, il est dur de parler de temps lorsque le mesurage n’est pas opéré de manière officielle ni dans les bonnes conditions avec le grip qui manquait à cause d’une route grasse. Mais on peut apprécier son efficacité dans les voitures doublées : lorsque j’ai fait mon baptême à midi, ça ne roulait plus trop mais on pouvait compter 350Z, 370Z, Clio 4 RS, RCZR (un concessionnaire Suisse qui venait s’amuser). Mais pas de dépassement, jamais.

Le public venait nous voir : tous avec nos manteaux Peugeot, avec 8 RCZR neuves alignées, forcément ça attire la curiosité. Le coup de pub se fait tout seul, sans spots publicitaires mais uniquement dans les faits : sonore, agile, Rapide, Remarquable, Rugissante, elle n’est pas passée inaperçue.


Je conclurai en remerciant Peugeot pour son invitation. Je ne m’attendais pas à ça et franchement, c’est encore un plus beau cadeau. Sans rien demander, sans rien espérer, me voilà parti dans un TGV direction Paris, direction Luxembourg, Direction Nürburg.
L’hôtel, les soirées allemandes et ces restaurants aux alentours du circuit et qui baignent dans cet univers… Waow.
Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée émue pour les membres de ma famille qui ont travaillé dans le bassin Sochalien pour le Lion, et ont donc fait partie des Peugeot. C’est sûrement grâce à eux que la culture perdure dans la famille, et qu’elle me permet de vivre et de vous faire vivre toutes ces choses.
Une merveilleuse chance, qui j’espère s’ouvrira sur d’autres opportunités, que ce soit pour l’avenir du Club, ou plus personnellement dans l’univers de l’écriture, de la communication, de tous ces sujets qui me tiennent à cœur.